Un pensionnat pour des élèves très spéciaux.

 
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Gigi - FINITOOOO

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Gigi no Atsuki
Gigi no Atsuki
Messages : 2
Date d'inscription : 08/07/2013
Gigi - FINITOOOO Vide
MessageSujet: Gigi - FINITOOOO Gigi - FINITOOOO EmptyLun 8 Juil - 14:46



no Atsuki Gigi

♦ Nom Complet: Gigi no Atsuki
♦ Son âge physique est de 21 ans mais sa date de naissance ainsi que son âge réel ont disparu de sa mémoire.
♦ Date de Naissance: 13 décembre
♦ Race: Ange déchu
♦ Métier: Psy
♦ Avatar Utilisé: Hayate Yagami - Magical Girl Lyrical Nanoha

Dans le miroir
« Moi ? C’est Marine N. Lavigne. J’ai vécu un certain temps avec Gigi. Peu importe comment c’était entre nous, moi je suis là pour vous la décrire physiquement. Je vais vous raconter le jour de notre rencontre, le jour où je suis tombé jalouse de sa beauté. »
 
Je me souviens quand je me suis levé ce matin-là. J’ai hésité, longtemps avant de descendre. J’étais arrivé là, cette nuit-là et je ne savais pas où je me trouvais vraiment, et qui habitait cette maison à part la jeune femme qui m’avait recueilli. Finalement, avec un certain mal, je me levai pour descendre. Il y avait déjà quelqu’un dans la cuisine, mais ce n’était pas celle qui m’avait emporté cette nuit… Je la voyais de dos. 
 

C'est une jeune femme assez grande, avec semble-t-il des proportions parfaites. Son fessier bien musclé, des cuisses parfaites. La silhouette d'un mannequin, du moins, vue de dos. Sa peau était pâle sans trop l'être. Elle semblait chercher quelque chose dans le placard. Ses fins bras remuaient activement et on pouvait l'entendre grogner, mais à peine. Elle a les cheveux courts, lisse, bien plus châtain que moi.
Elle s'énervait sur les portes des placards en bas comment en haut. J'apercevais de temps à autre son regard qui me semblait d'un gris au début, un gris exaspéré et énervait de ne pas trouver des yeux ce qu'elle cherchait. Je n'osais pas vraiment bouger.
Mon poing contre mes lèvres je la regardais, bougeant mes yeux en même temps que la jeune femme bougeait. Alors, elle se tourna pour se diriger vers le frigidaire. C'est là qu'elle m'aperçut, et que moi j'aperçus la véritable couleur de ses yeux. Bleu... Bleu détruit, bleu mort, bleu trahi, un bleu que je n'avais encore jamais vu.

-… Encore une... Tu veux quoi? Ma photo?

Je ne répondis pas. Elle devait d'ailleurs me trouver idiote à la fixer ainsi, yeux écarquiller. Mais j'étais complètement absorbé par ses prunelles. Oui, c'était la première fois de ma vie que j'en voyais de telle, j'en avais peur. Non pas parce qu'elle me lançait un regard tueur, mais simplement parce qu'on pouvait lire le mal qu'elle avait vécu.
Elle s'avança vers moi, une démarche légère et féline. Une démarche sûre d'elle mais prête si jamais on devait fuir à n'importe quel moment. Ses bras se balançaient le long de son corps bien plus parfait que je n'aurais pu l'imaginer de dos. En effet, poitrine de bonne taille, du C surement, elle était loin d'être grosse. Plus elle avançait vers moi, plus sa taille se confirmait. Un mètre soixante-dix, comme moi. Nez à nez avec elle, nez bien joli d'ailleurs, elle avait les sourcils froncés. Elle tourna autour de mon espace puis se replanta devant moi.

-Ok cocotte, mettons les choses au point. Marine, c'est ça? Pour moi tu es juste un déchet que Nam ida a rapporté. Je vais m'amuser avec toi, tu as l'air bien niaise. Aller, raconte, tu es une prostituer? Une femme de baise pour les mecs? Oh oui tu es un passage pour eux et cela a meurtri ton pauvre petit coeur? Arrête de me fixer comme ça, ça m'énerve bien plus que je ne le suis déjà...
-Gigi! Fiche lui la paix, veux-tu?"

Gigi elle se nommait alors... Et bien Gigi redressa la tête et s'écarta de moi. Elle se mordait sa lèvre fine de ses dents blanches qui ne tardèrent pas à arriver quand elle eu un des sourires les plus présents chez elle, un sourire narquois et amuseur. Ses yeux pétillants fixaient la jeune femme. Moi je continuais de fixer celle qui venait de me provoquer si j'ose dire. Son visage assez fermé au début s'était ouvert pour la moquerie.

« Notons que jamais Gigi ne montre ses émotions, du moins tout ce qui sort de la moquerie, l'énervement et tout ce qui en suit. »

Elle partit s'asseoir sur la chaise. Elle était en tee-shirt à brettelles et en boxer. Pendant un court instant, j'avais cru que ses cheveux avaient changé de couleurs, mais avec la lumière, ils étaient simplement devenus plus clairs. Namida me dépassa, bras croisé.

Je me souviens quand je me suis levé ce matin-là. Alors que ma jalousie vis-à-vis de la beauté de Gigi s'accentuait à chaque fois que je la détaillais un peu plus, Namida lui annonçait mon arriver non passagère. Une arrivée qui ne semblait pas plaire à celle qui ne paraissait pas du tout commode, celle avec la qu'elle j'eus bien plus de hauts que de bas.

~~~~

« Hm... Prenons un des rares jours ou Gigi fit les courses vestimentaires avec Namida et surtout moi. C'était rare, mais je ne ratais jamais une miette de ce qu'elle prenait. Elle savait se mettre en valeur, alors ma jalousie se renforçait d'avantage. »

Jour de printemps, les rues sont pleines, mais rare sont ceux qui entrent dans les boutiques. Je traine derrière Namida qui essayait tant bien que mal de suivre Gigi. La tête basse, je me laisse guider, étant parfois bousculée. Nous entrons dans un grand bâtiment. À l'intérieur, il n'y a que des magasins de vêtements et d'accessoires pour me faire rêver. Je vois Gigi entrer dans l'une d'entre elles. Nous la suivons sans un mot.  

Elle part rapidement dans les rayons d'un pas léger. Je regardais par-ci par là. Deux trois choses me tapaient à l'oeil, mais je ferais mes essais plus tard. Pour le moment j'observai Gigi ce que je faisais à chaque fois que j'avais une rare occasion de m'inspirer de son choix de vêtement. Elle savait si bien choisir. Non seulement ça lui allait mais en plus, ça lui plaisait.
Au fil du temps, j'avais cru remarqué que ses couleurs de préférence étaient souvent le noir, le bleu et un ton du mauve qui variait. Oui, elle avait beaucoup de choses dans ce genre de couleur et tout lui allait si bien avec sa taille de guêpe si j'ose dire. La preuve en est qu'à l'instant, elle regardait une robe noire avec une ceinture dorée. Un bustier qui, une fois celui-ci se cachant derrière cette ceinture, se découper dans une "jupe" à froufrou. Elle était belle cette robe, mais elle la laissa pour se remettre à chercher quelque chose.
Je m'approchai de la robe et l'effleura. Elle lui irait bien. Gigi avait tout de même pas mal de robe. Toute plus belle les unes que les autres, elle en mettait souvent. Mais parmi toute celle-ci, une s'en démarquait. J'adore cette robe, mais je ne l'ai jamais vue la mettre. Un jour sans le vouloir je l'aperçus. On est tous curieux de nature et on jette un coup d'oeil partout. Moi ce coup d'oeil était tombé sur cette boite sous son armoire. Je l'avais prise puis ouverte. J'en sortie alors une magnifique robe noire. Une robe à bustier avec le voile couper pour en laisser paraître la jambe gauche à chacun des pas. Elle s'accompagnait de deux lys noirs à mettre dans les cheveux.
Mais revenons à l'actualité. Je me rendis compte que j'avais perdu ma cible de vu quand une voix retentit derrière moi.

-Elle te plaît cette robe?"

Elle n'était pas si perdue que ça dans cette si grande boutique à deux étages. Je me tournai vers Gigi, les yeux fixant le sol. Je haussai les épaules.

-Elle t'irait bien je pense...
-Hm...

Elle me tourna les talons sans rien dire de plus. Je me remis à discrètement la suivre. Enfin je ne sais pas si c'était réellement discret. Elle avait pris chemin vers pantalon, short et jupe. Elle mettait souvent des jupes aussi. Je n'ai jamais compris pourquoi elle disait que c'était plus pratique. M'enfin. Souvent des slims ses jeans et toujours dans le foncer. Idem pour les shorts. Elle n'était pas très fantaisie là-dessus et le plus simple la contentait. Quand aux jupes, du moment qu'elles allaient avec ses hauts...
Ses hauts sont tout aussi simples. Peu frileuse, elle se couvre rarement sauf en cas de "tempête". Tee-shirt simple, a décolleté, à bretelles ou autres elle ne s'attardait pas là-dessus. Ça lui plaisait, elle prenait. Une fois j'ai surpris une conversation d'elle avec Namida. Autrefois, il semble que Gigi était bien plus coquette et que maintenant elle se voit comme un sac-poubelle ambulant. Elle a bien tort et je m'imagine parfois à quoi elle pouvait ressembler avant.  
Elle me fit passer devant ce rayon d'ailleurs. Elle attrapa deux trois hauts pour accompagner la jupe qu'elle s'était trouvée. Elle releva soudainement la tête et la tourna vers moi ou du moins, vers où je me cachais le plus possible. Si elle savait ce que je faisais à l'instant, elle serait bien en colère... Elle fronça les sourcils puis reprit sa marche, montant à l'étage.
Je n'avais pas croisé Namida encore, mais il est vrai qu'elle ne fait pas d'achat vestimentaire. Le minimum lui suffit du moment que c'est blanc. Sans m'en rendre compte, je me retrouvai dans le coin sous-vêtement. J'eus un soupire et fit semblant de m'en intéresser. C'est comme ça que j'ai appris qu'elle faisait du C. Elle en avait reposé un et je l'avais pris pour regarder. Elle optait souvent pour le soutien-gorge coquin, sans en abuser. Une petite ficelle par-ci, une par là, mais elle semblait adorée le rayer. Oui, en sous-vêtements elle met souvent du rayé et ses hauts aussi d'ailleurs le sont souvent. Ou alors, il y a une légère fantaisie tel qu'une tête de mort, une tache de sang... Pour le bas, que des boxers. Je suis d'accord avec elle pour le coup.  
Je me trouvai un soutien-gorge pas mal. Je le pris en souriant puis je reposai mes prunelles vers Gigi. J'avais remarqué qu'elle n'était pas très accessoire. Elle avait toujours deux rubans dans ses cheveux, un rouge et un jaune. Parfois elle mettait, mais rarement un collier ras du cou. Par contre, elle ne se privait pas de se mettre une jarretière.

-Tu n'as vraiment aucune honte, c'est pathétique...

Je sursautai et me tourna vers cette voix agacée que je connaissais par coeur. Je n'avais pas remarqué qu'elle s'était mise derrière moi.

-Pardon?
- Oooh arrête de faire l'innocente tu fais pitié! J'espère pour toi que tu ne me suis pas comme tu me suis dans ce magasin. Je pensais que tu avais compris comment j'étais... Tsss...
-Excuse-moi de...

Je n'avais pas eu le temps de finir ma phrase, elle était déjà repartie. Prise à mon espionnage, je partais à la caisse où Namida nous attendait.

Jour de printemps, les rues sont pleines, mais rare sont ceux qui entrent dans les boutiques. Gigi a un goût si parfait. La tête baisse, nous rentrons après avoir parcouru plusieurs boutiques. J'étais honteuse de mon comportement, mais je me connaissais assez pour savoir que j'allais recommencer. Tiens, elle a mis une bague aujourd'hui? Une bague de... Fiançailles...?

« Bon, je crois que c'est tout. Ce n'est pas très bien détaillé, mais je pense que ça l'explique assez. J'ai vécu longtemps avec elle mais... Elle n'est pas vraiment de mon monde, ni du nôtre d'ailleurs. »


Dans la tête
« Hm hm hm. Si vous saviez. Oh si vous saviez comment elle est. Pour le savoir il faut avoir vécu avec, croyez en tata Namida. La décrire exactement comme elle est est fort impossible. Gigi est impossible à expliquer.  »

Troisième jour. Troisième jour qu'elle est ici, chez moi. Troisième jour que j'ai pris chez moi cette jeune "noisette" dont je ne connais pas le nom mais dont je sais que la vie ne semble pas rose. Bourrée comme elle était. Je ne peux pas les laisser comme ça. Elle ne m'a pas dit un mot encore, mais son comportement en dit beaucoup.

Ses pas, ses gestes me montraient qu'elle se méfiait beaucoup de tout, du monde. Elle avait ce regard plein de haine et le visage fermé. Elle était méfiante et on pouvait le voir au premier coup d'œil. Elle semblait avoir vécu dans la méfiance, dans la peur d'être trouvé et martyrisé. On pouvait le lire. Lire qu'elle n'avait aucune raison de faire confiance à qui que ce soit, même pas à elle-même.
Elle m'évitait le plus possible au niveau du regard, par peur que je la lise de trop. A peine entendait-elle un petit bruit qu'elle se mettait sur ses gardes. Elle était bien trop méfiante.

-Arrête, il ne t'arrivera rien ici.

Elle me lança un regard des plus glaciale que je ne relevai pas. Je bus simplement mon thé dans un soupire, elle replongeant son regard dans son bol de céréale. Cela faisait trois jours que j'essayais de lui parler, sans succès.
Le plus étonnant, c'est que pour une fille solitaire et craintive, qui se méfie de tout, elle était encore là et est resté longtemps. Elle avait la possibilité de partir, après tout, je ne la retenais pas. Mais elle restait.
Je compris bien vite que cette jeune femme était loin d'être un pion. Non elle était la leadeuse. Peu importe ce que je lui disais, elle refusait pertinemment de m'écouter. Je commençais, moi qui pourtant à une grande patiente, à la perdre. Je me doutais bien que si elle était ainsi, c'est parce qu'elle ne pouvait qu'avoir souffert, bien trop jeune, mais si elle ne communiquait pas, si elle restait à désobéir alors qu'elle se trouvait sous mon toit, elle finirait par me forcer à utiliser des moyens peu commode. Elle devait l'avoir ressenti, car un jour, alors que je haussais le ton, que je la provoquais, j'entendis enfin sa voix. C'était une voix faussement confiante, une voix forte et méchante, mais qui était brisé.

-Un mois que tu vis ici, un mois que je tolère tout ce que tu fais. Je ne connais pas ton nom, rien de toi.
-...
-Ce n'est pas en restant muette que tu vas avancer dans la vie Noisette.
-...
-N'as-tu aucune éducation? Remarque, vu dans l'état dans lequel je t'ai trouvé, tu ne devais pas être bien précieuse aux yeux de tes parents.
-...
-Qui voudrait de toi? Qui voudrait d'une dévergondée qui profite de ce qu'on lui offre, qui voudrait...
-JE NE T'AI PAS FORCE A ME PRENDRE, JE T'AI PAS FORCE A ME GARDER ICI! ALORS VAS-Y FOU MOI DEHORS!

C'était dans un bon de sa chaise, c'était dans un geste violent qu'elle avait mis son assiette et son contenue par terre, c'était dans l'énervement et le dégout que ses pupilles s'étaient rétrécies de colère. Elle m'avait parlé, et c'est à ce moment-là que je compris qu'effectivement, son coeur avait disparu, son âme était perdu. J'eus un sourire puis un soupire. Elle, elle partie en claquant la porte. Je ne la revis pas pendant une semaine. Une semaine où je réfléchis.
Elle était insolente, mais malgré tout, certains gestes la trompaient, et on comprenait qu'elle venait d'une bonne famille. Cette insolence venait des rues, du fait qu'elle avait dû se battre pour survivre, et surtout comprendre que la loi de la nature, quand on est seul ne laisse pas place à la pitié. Si elle veut être respecté, se montrer insoumise, elle avait dû apprendre le vocabulaire de la rue et l'utiliser.
Insoumise et sans pitié... Cela fait d'elle une rebelle acharnée, une dominatrice déterminée. Oui c'est ce qu'elle était. Elle ne se laissait pas faire quand on la provoquait, elle ne faisait pas de faveur quand on s'en prenait à elle, et je le compris mieux plus tard, quand je sus que j'avais sous mon toit, Black Rose.
Malgré tout ça, sous ses airs d'ironie et de sadisme, elle était franche. Franche dans le bon sens du terme mais aussi dans le mauvais. Prenons-moi par exemple, quand je lui disais quelque chose, elle me prenait de haut, toujours avec son regard empli de haine. Elle me regardait, fière et me parlait franchement avec son sarcasme. Alors imaginer quelqu'un qui ne la connaît pas, qui n'a pas vécût avec elle, un inconnu à qui elle parle ainsi, pour lui, ce sera une franchise mauvaise, car elle le dira d'une manière qui vous fera mal.

-Gigi...

Elle était là, dans l'encadrement de la porte. J'étais assise, dans le fauteuil, à lire un roman que je connaissais déjà par coeur. Je ne pris pas la peine de poser mes yeux sur elle. Ça faisait une semaine qu'elle était partie, une semaine que je la pensais repartie errer dans les rues, telle une vagabonde qui se noie dans l'alcool espérant en finir le plus vite possible. Mais non, elle était revenue dans un état normal, toujours avec son air audacieux et fier et elle venait de me parler sèchement. Malgré tout je ne pus m'empêcher d'avoir un rire satisfaisant. Finalement, je connaissais enfin son prénom.

-Tu es sous mon toit Gigi. Quand tu t'absentes, je voudrais que tu me préviennes.
-... Je n'ai pas besoin de la permission d'une tueuse pour sortir.
-J'étais inquiète.
-Non, simplement tu croyais t'être enfin débarrassé de moi.

Et elle monta s'enfermer dans sa chambre. Alors elle savait qui j'étais. Elle n'était pas une fouineuse mais une curieuse, curieuse pour se protéger de ce qui pourrait lui arriver. Peut-être le fait qu'elle était comme moi, qu'elle me ressemblait, la rassurait.

« Vous savez, elle n'a pas que ce mauvais côté. Marine et elles sont clairement des opposés. Elles ne se sont jamais entendu, ou du moins, Gigi n'a jamais voulu que ce soit le cas. Pourtant, c'est à elle qu'elle se confia, et non à moi. »

Ça faisait maintenant un moment que Marine partageait notre vie quotidienne et il est clair que Gigi la trouvait insupportable, car elle est complètement différente d'elle. Elle ne ratait pas une seule occasion de la rabaisser, de lui hurler dessus... Malgré tout Marine l'admirait. Moi, je la gérais, mais mes hurlements ne lui faisaient rien à part la faire ricaner de plus belle.

Je l'ai entendu hurler. Ça venait du jardin. Intriguée et peu rassurée j'accourus vers la baie vitrée, espérant que Gigi n'ait pas pris la décision de la tuer. Je la connaissais assez pour savoir qu'une fois trop agacée, elle n'hésitait pas à répondre à ses pulsions. C'était un des petits inconvénients. Quand elle était sur les nerfs, elle agissait sans réfléchir.
Une fois devant la vitre, je voulus l'ouvrir mais ma main se figea ainsi que tout mon corps. Mes yeux s'agrandirent doucement, avec une sorte de peur et de stupéfaction de ce que m'offrait la scène, cette scène.
Gigi, pour la première fois depuis que je la connaissais, pleurait. Elle était en pleure, au sol. Un jour, on craque tous, on ne peut pas tout garder en soit, et ce jour-ci était celui de Gigi. Qu'est-ce que Marine avait bien pus lui dire pour qu'elle arrive à la faire craquer ainsi? Elle qui était si renfermé, si mystérieuse, qui ne disait jamais rien et ne se montrait que méchante avec le reste du monde? Elle qui était si fière!
À travers la vitre, je n'entendais rien mais je compris assez vite que Gigi était en train de lui raconter ce qu'elle avait vécu. Et moi, a travers cette scène, je voyais une autre partie de Gigi.
Il y avait une Gigi fragile, sensible, qui gardait en elle toute la peine que le monde lui avait faite. Elle montrait une apparence plus... Princesse peut être. On lui avait fait croire beaucoup de choses mais aucune n'avait réellement été accomplit, alors elle était brisée et ne croyait plus en rien. On voyait une jeune fille qui a été trop naïve et qui malgré son courage, n'a pas totalement réussi à se reconstruire.
Perdu. C'était le mot. Perdu dans ce monde qui ne laisse pas de place à la pitié. Perdu parmi ces personnes plus monstrueuses les unes que les autres. Perdu même dans son âme, c'est ce qu'elle était. Elle qui se montre pourtant intouchable et qui semble savoir ce qu'elle fait est en réalité perdue.
Dans le passé
« L'histoire de Gigi... Qui au fond s'en intéresse? Je suis celle qui l'a créé, et pourtant je ferais comme si je ne la connaissais pas. Peu à peu, elle me racontera ce qui l'a marqué, durant toute sa vie jusqu'à maintenant. Peu à peu, on comprendra qui elle est et ce comment elle est maintenant. Gigi, c'est une fille qu'on ne peut oublier...»
 
Elle arriva, posant sur la table une tasse de café pour moi, posant près d'elle une petite boite. Elle était belle, je ne pouvais le nier. Ses yeux bleus reflétaient tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant. Ils reflètent un coeur qui n'existait même pas. Assise en face de moi, jambes croisées, yeux mi-clos, elle m'observait alors que moi, je l'admirais. Elle prit soudainement la parole, d'une voix forte, mais tout aussi douce. Elle m'avait intrigué dès l'instant où je l'avait aperçu, et je voulais tout savoir d'elle, cette ange déchu .
 
Gigi no Atsuki: "Je crois que ma naissance fut l'erreur de la nature par excellence cette année là. "
 
Alors, à ce moment, sans que je puisse dire quoi que ce soit elle se mit à me raconter le premier chapitre de son histoire. Je me mis à boire chacune de ses paroles, touchant à peine à mon café.

Chapitre 1

 
Elle était née une nuit d'hiver, ou le sol tapis de cette poudre blanche était éclairée par une lune à son zénith. Sa mère avait du pas mal souffrir, n'ayant pus aller à l'hôpital car elle avait commencé le travail trop tôt, elle dut mettre au monde trois petits anges. Une femme, une reine avait mis au monde les trois héritiers du trône des Atsuki. Elle avait mis au monde un petit garçon, Takumi, et deux petites filles, Kissu et Gigi. Ils étaient magnifiques tous les trois, aussi beau que leurs parents. Plus tard, on notera qu'une seule et unique différence entre les deux soeurs, hormis leurs prénoms, ce sont leurs yeux. Gigi les avait d'un bleu azur profond, étrange. Kissu en avait un de pareil, alors que l'autre était d'un vert vif. Mais peu importe, leurs parents les aimaient, malgré une légère préférence pour la jeune Gigi.
 
G. " A vrai dire... Je ne m'en suis jamais rendu compte, de cette préférence pour moi. Il eut fallu que ma soeur me le dise, lors de son séjour au même pensionnat que moi... "
 
Pour tout dire, leurs parents adoraient vraiment la jeune fille. Pas au point d'en délaisser leur deux autres enfants, mais assez pour éveiller la grande jalousie de Kissu. Pourtant, au début tout ce passait bien. Ils étaient inséparables. Dure des les séparer. Il était tout aussi étonnant de voir des triplé ne jamais se disputer, sauf pour des futilités, quelque chose de banale. Pourtant, c'était le cas avec eux. Eux ne se disputaient que pour une petite chose ignorante, et ça ne durait jamais longtemps de toute façon. Ils s'aimaient bien trop. Ils étaient bien trop liées et cela faisait chaud au coeur de tout le monde. On les admirait, les adorait, les enviait. Ils étaient parfaits. Beau, intelligents, héritier d'un trône unique. Ils avaient tout pour réussir, en amour, en amitié, dans le professionnel, vraiment tout et pourtant sur les trois, seul un parviendra à quelque chose.
 
G. " Qu’ai-je fait… ? "
 
Elle avait cinq ans, cinq petites années. C'est encore jeune non ? Je veux dire, on ne connait pas encore assez la vie, on a vécu à peine. Il y a encore une vaste terre à explorer, encore tellement de sentiments à découvrir, tellement de choses à apprendre dans l'art et le coeur des gens. Pourtant, c'est à cinq ans que Gigi commença à vivre seule dans ce monde. Elle ne se rendait pas compte à cette époque, mais même encore aujourd'hui, elle ne comprend pas comment on peut renier son enfant à le mettre à la porte, interdit de voir son frère et sa soeur, ne plus jamais donner de nouvelle, être tout simplement seul. Elle ne comprend pas comment on peut faire ça, surtout pour ce genre de choses. Elle avait très bien compris la colère de ses parents. Voir leur ange faire ça, mais pourtant, on ne peut pas renier une enfant pour ça. C'est impossible, c'est ne pas avoir de coeur. Les parents de Gigi n'avaient pas de coeur finalement ? C'est ce qu'elle pensait à cet instant, et qu'elle continue à pensée aujourd'hui.
 
G. " Pourquoi ils ont fait ça ? J’ai surement commit l’irréparable à leurs yeux… Qu’est-ce ? Peu importe, ce qui est fait est fait, et je ne veux pas me souvenir… Je pleurais…"
 
Ainsi, voilà commence s'achève cette partie de son histoire, ce premier chapitre. Gigi se retrouve, à cinq ans, sans toit, sans quoi vivre, sans personne. J'étais bouche-bée, j'osais à peine y croire. Pourtant, on m'avait prévenu, on me l'avait dit, Gigi a une histoire clairement différente de n'importe quelle autre. On m'a dit qu'elle a commencé à souffrir trop jeune, et que c'est peut-être pour cela qu'elle souffre et souffrira toujours. J'étais outré de la façon dont ses parents s'en étaient débarrassés. Elle n'avait que cinq ans.
Je finis finalement mon café, secoué alors que ce n'était que le début. Elle m'en proposa un nouveau café que je refusai. Elle ouvrit la petite boite près d'elle et avança vers moi une photo. Dessus, on la voyait, jeune et heureuse avec son frère et sa soeur, mais ce bonheur avait disparu. Je voulus dire quelque chose, mais elle reprit, me replongeant dans mon admiration pour elle et sa beauté. Je ne la lâchais pas des yeux, je ne lâchais pas ses lèvres qui me noyaient dans un conte inimaginable.


Chapitre 2

 
Elle était seule. Seule dans ce monde remplit de choses qu'une petite fille ne devrait pas connaitre ou subir. Ses parents ne l'avaient même pas mit dans une pension ou dans un orphelinat, non. Elle était clairement à la rue. Seule sans rien qu'elle et son esprit. Qu'a t'elle fait ? Que vouliez-vous qu'elle fasse ? Elle a cherché, longtemps, chercher en se débrouillant. Ce jour-là, une soudaine haine était apparue dans son coeur. Ce jour-là, Gigi changea pour la première fois.

G. " Ah, ma p'tite Tata... "

Seule dans cette rue, blottie dans son coin, replié sur elle-même, elle resta pas mal de temps ici. Voilà comment une enfant de cinq ans peut devenir aussi autonome qu'un adulte. Il ne faut pas avoir de coeur pour mettre ses enfants à la porte. Gigi avaient des parents sans coeur, ce qui lui a valu du temps dans la rue, à se débrouiller seule, à cinq ans.

Pourtant, elle fit une rencontre qui lui apporta de la douceur dans sa vie. Un soir, tard, très tard, alors qu'elle traina dans ce qui était son chez elle, dans un état plutôt médiocre, elle la rencontra.

G. * rire * " Au début, j'ai cru à une dealeuse de drogue. "

Elle traversait la rue, sous son long manteau capuche sur la tête, le visage caché. Gigi ne prit même pas la peine de lui lancer un regard. Pourtant, elle eut une soudaine peur. Elle n'avait plus peur de grand-chose, et pourtant, elle sentit son coeur s'emballer. Elle sentit cette sensation de peur, cette étrange douleur au ventre. Alors elle se figea sur place, les yeux écarquillés. L'inconnue la dépassa, mais après quelques pas, elle s'arrêta. Gigi ne comprit pas pourquoi, ce jour-là, elle eut pour la première fois depuis longtemps, peur. Elle ne comprit pas pourquoi elle s'arrêta et se posta derrière elle. Elle ne comprit pas pourquoi elle se pencha à son oreille pour lui murmurer: " Viens avec moi si tes jambes en décident ainsi, sinon reste à faire saigner ton coeur dans la rue..." Gigi ne comprit jamais comment elle avait tout compris. Elle s'est toujours demandé si auparavant, elle l'avait surveillé, mais quand on la connaît, on comprend que de simplement croiser son chemin, c'est tout lui révéler.
Elle la suivait tout en ayant peur et restant sur ses gardes. Elle avait laissé ses jambes choisir, et elle avaient décidé de la suivre. Elle ne comprenait plus rien. Elle n'avait toujours pas vu le visage de la jeune femme qui devait par contre mesurer dans les uns mètre soixante dix-huit.
Elle arriva enfin, devant une petite boutique bien sombre et qui dégageait une aura qui invitait peu à entrer. La cloche sonna à l'ouverture de la porte, et une fois à l'intérieur, Gigi eut envie de rebrousser chemin, mais elle était cloué au sol. Ce magasin était rempli de choses bizarres. Des herbes en tous genres, des mélanges, des grigris et autres, sur le comptoir il y avait une boule de cristal qui se reflétait violette.

-Je suis une sorcière.
-Et moi un lycan.
-Ils existent, sais-tu?
-J'existe, cela me suffit.
- Tu as du répondant pour une gamine de huit ans.

Elle fronça les sourcils et croisa les bras. Comment connaissait-elle son âge? Oui, ça faisait deux ans qu'elle était dans la rue, mais elle ne s'en portait pas plus mal.
Elle regarda la jeune femme ôter son manteau. C'était une grande femme aux cheveux long et lisse et le visage pâle comme un mort. Elle était en kimono et ses yeux, également noirs, se plissèrent. Elle prit une cigarette qu'elle porta à sa bouche fine et qu'elle alluma de ses doigts fins. Gigi pencha la tête, la soi-disant sorcière prenant place derrière son comptoir.

-Je veux te faire une proposition.
-Je m'en vais.
-Tu as un bel avenir, tu sais?
-J'ai huit ans, je suis à la rue, je me débrouille seule et j'ai fait connaissance avec le sang, comment voulez-vous que j'aie un bel avenir? Sornette, je vais attendre la mort venir me chercher, c'est ça mon avenir.
-Le sang est ton avenir, ma petite.
-Et c'est vos pouvoirs et votre boule de cristal à 1 yen qui vous l'on dit? Tsss...
-Exactement...
-Ne pas jouer à cela avec moi.
-Veux-tu vraiment jouer?

G. " Croyez le ou non, ne jamais provoquer ma tante..."

Je n'en sus pas plus. Gigi passa directement à me faire un résumé de sa vie chez sa tante. Elle y vécut jusqu'à ses seize ans, où Saeko lui lança un défi qu'elle réalisa tout au long de sa vie là-bas. Quoi donc? Je ne sais pas non plus. Gigi était devenue robuste, intelligente, belle et indépendante. Dans sa vie? Saeko et son boulot. VSous vous souvenez de ce qu'a dit Saeko non? Le sang est son avenir. C'est devenu le cas. Gigi, dites Black Rose est une tueuse à gages mondialement connu et recherché. Saeko lui a fourni ce dont elle avait besoin, et Gigi rendit fière sa tante.

J'ai eu peur quand elle posa l'arme sur la table. Elle la poussa vers moi en hochant la tête. Elle était belle et scintillait. Dessus, le pseudo de Gigi avec, de l'autre côté, une rose qui laissait couler une larme de sang. J'osai l'effleurer. Cette arme, c'est celle que Saeko donna à Gigi en échange de quelque chose de précieux. Je ne sais pas ce que c'était et d'après elle, je n'ai pas besoin de savoir.
Plissant des yeux, Gigi me demanda si je voulais quelque chose avant de me conter un nouveau chapitre. Je secouai la tête tout en la remerciant. J'étais bien trop dans la chose pour attendre plus longtemps.


Chapitre 3


G. " Sûrement la meilleure période de ma vie..."

Saeko avait fait émanciper Gigi à sa demande. Pourquoi elle aurait été contre? Alors maintenant, Gigi vivait seule dans une maison à l'écart des autres, près d'une forêt. Elle gagnait sa vie bien avec ce qu'elle faisait. Faut dire, elle en avait de sacré honoraire et travaillait pour les gros.
Elle sortait peu, ce qui attirait par toute évidence la curiosité de ses voisins. Pourtant, quand c'était un enfant ou même un groupe d'enfants qui approchait, elle leur ouvrait volontiers la porte. Elle leur offrait bonbons et gâteaux maison, les emmenait faire les boutiques en ville, en vacance à la mer.

G. " A cette époque, j'avais envie d'en avoir un, un enfant plus tard... Ils ont tout gâché... "

Quand j'ai su pourquoi elle a dit ça, et en y repensant plus tard, j'ai pleuré...
Les gamins l'adoraient, il n'y a pas à dire, mais pourtant, pour certains, c'est en secret que c'était le cas. En effet certains parents trouvaient Gigi bizarre et louche et ils préféraient interdire aux enfants de la voir. Les autres la trouvaient serviable et douce. Pourtant, s'il savait comment Gigi vivaient.
Tueuse à gages et parfois un peu de schizophrénie qui s'atténuera plus tard, elle ne mange pas ou peu, quand la faim lui en dit. Elle passe son temps à tuer pour gagner sa vie. S'ils savaient ça, laisseraient-ils leurs enfants la voir? Bien sûr que non, il faut être réaliste.
Elle part plusieurs à plusieurs endroits dans le monde, ce qui lui permit d'apprendre pas mal de langue. Canada, France, États Unis, Suisse, Russie et d'autres, c'était pour le boulot et pour rien d'autres, bien que parfois elle s'accorde un peu de temps une fois la mission exécutée.

G. " La preuve de ma mission remplit, c'est la tête de la victime. En ce qui concerne le reste de corps je le laissais brûler avec en guise de signature une rose noir avec une goutte de sang sur un pétale, mon sang."

Jusqu'à ses dix-huit ans elle vécut comme ça, tout en devenant, au fils des années, une solitaire acharnée à qui on ne pouvait adresser un mot. Les seuls qui pouvaient voir un sourire sur son visage resteront les enfants. Ils ne verront jamais un autre visage que celui d'une femme souriante et riant avec eux. Ils ne remarqueront jamais sa tristesse, sa colère, sa peur, sa soif de vengeance.
Dix-huit ans, majeur. Gigi avait disparu pour la plus grande tristesse des enfants. Partie sans rien prendre, aucune affaire. Partie où? Personne ne le sus ici. Gigi était partie se réfugier. Elle avait fait l'observatrice et avait trouvé, dans ce pensionnat plusieurs cas intéressants et une idée de nouveau départ. Alors elle y partie.

Chapitre 4


G. " Je ne sais pas si je dois regretter ou non mon passage ici... C'est une période complètement... C'est le néant..."

Mon coeur battait si fort. C'était horrible. Avant même qu'elle commence, je me sentais envahie par une étrange sensation. Je sentais que c'est cette période, une de celle-ci qui avait fait en sorte de la faire devenir ainsi. Elle hésitait sur ses mots, ne sachant par quoi commencer alors que c'était évident.

lle était là, devant cet établissement gigantesque où vivaient des jeunes. Plissant des yeux elle resta à l'observer pendant une bonne heure avant d'enfin se décider à entrer. Plusieurs yeux se braquèrent sur elle mais elle n'en fit pas attention. C'est sûr, une nouvelle inconnue qui arrive, comme ça.

G. " Première pièce du puzzle, Kaito. " * Pose une pièce d'échec sur la table, celle du fou blanc. *

Un bienvenue se fit entendre. Elle se retourna et aperçut un jeune homme qui se présenta comme le médecin de la pension. Grand, beau, elle lui adressa un sourire des plus exquis mais ne dit pas un mot. Sur ses dernières paroles, le jeune homme lui dit qu'elle lui devait une nuit. Elle rit puis s'en alla chercher sa chambre.

G. " Mon passage fut rapide, je dus partir trois mois en France. Je n'aurais peut-être jamais dû revenir..."

Partir en France pour le boulot elle m'a dit. Elle m'a dit qu'il ne sait rien passé de spécial, qu'il n'y avait rien à dire. Je l'ai cru.
De retour au pensionnat, reprenant possession de sa chambre qu'elle avait laissée close pendant tout ce temps, elle décida de procéder à un petit vol dans le bureau du directeur. Elle avait l'envie et la curiosité de connaître chaque personne vivant ici, autour d'elle, histoire de mieux les connaitre puis mieux anticiper les choses. Entre temps elle avait de nouveau rencontré Kaito. Il lui annonça qu'il avait une compagne. Ravie pour lui, mais toutefois déçu de voir un si beau jeune homme prit, elle ne put que le féliciter.

G. " Deuxième pièce du puzzle, Kamui. " * Pose une pièce d'échec sur la table, celle du Roi noire. *

Elle le croisa plusieurs fois, c'est vrai. À force, elle se hâta de lire son dossier pour le connaître davantage. Elle avait eut cette habitude de toujours regarder ses yeux. Les yeux disent tout, ils ne peuvent pas mentir.
Gigi était froide, distante, ne parlait pas ou peu mais avec cette méchanceté dans le ton... Pourtant, si j'ose dire, Kamui avait réussi à l'apprivoiser. Au début, Gigi fit la forte tête. N'ayant pas confiance en elle et encore moins en les autres, elle résista de moins en moins au jeune homme. C'était une période amusante de les voir jouer au chat et à la souris. Malgré tout, dans ce couple, il y avait une certaine liberté. Gigi restait fidèle à Kamui sans aucun regret, mais elle savait que derrière, lui allait voir ailleurs. Elle ne disait rien. Jamais rien. Elle savait comment il était et l'acceptait. Elle savait qu'elle était sa propriété et qu'en aucun cas elle devait aller voir ailleurs comme lui. De toute façon, elle n'avait aucune raison de le faire, elle l'aimait.

G. "Troisième pièce du puzzle, Natsuki. " * Pose une pièce d'échec sur la table, celle de la Tour noire. *

C'était un jour banal. Gigi ne bossait plus tellement à vrai dire, préférant passer ses heures avec Kamui ou les deux trois personnes devenues ses amis. Elle préférait aussi se trainer dehors, la nature étant sûrement sa meilleure amie. Ce jour-là, il y avait un peu de vent. Une écharpe autour du cou, elle c'était assise sur un banc du parc du pensionnat. Elle fixait devant elle, ne bougeant pas. Peu de monde l'approchait ou lui adressait un regard. Les yeux mi-clos, elle fixait les jolies roses rouges dans l'allée. Après un instant, c'est une tête blonde qui lui gâchait la vue. Elle pesta et dans un soupiré se leva. Restant simplement debout, elle observa le pissenlit. Ce devait être le jardinier. Il avait tous les instruments pour et les utilisait d'ailleurs. Elle s'en approcha et se mit accroupie à côté de lui.

-Tu aimes les roses?
-Je préfère les roses noires.

C'est comme ça en gros que la conversation s'est entamé. Gigi apprendra plus tard qu'elle n'aurait jamais dû lui répondre. Kamui et Natsuki, c'était absolument pas le grand amour et son jeune amant lui fera comprendre en l'accusant de chose totalement fausse. Malgré tout, il lui laissera une autre chance. De là, Gigi se renferma un peu plus sur elle évitant de parler à qui que ce soit.

G. " Quatrième pièce du puzzle, Risa. " * Pose une pièce d'échec sur la table, celle de la Reine blanche. "

Elle ne sait plus et elle ne veut pas savoir comment cela c'est fini. Il dit que c'est sa faute et celle de Natsuki. Il a pourtant dit qu'il lui laissait une nouvelle chance, mais il l'a ignoré, oublié. Voilà, Kamui et Gigi , c'était fini. Et dans tout ça il y a Risa.
Gigi était d'abord jalouse de Risa. Normal, c'était l'une des concubines de Kamui. C'était la seule qu'elle a rencontrée d'ailleurs. Elle était gentille, mais Gigi restait froide avec elle. Elle était gentille, mais Gigi ne voulait pas devenir amie avec elle. Pour elle, c'était l'une avec lesquelles elle le partageait, alors elle ne pouvait pas l'aimer. Néanmoins, sans le vouloir, elle l'apprécia de plus en plus. Sans le vouloir, elle acceptait que cette charmante demoiselle soit l'une de celle avec qui elle le partage. Pourtant, tout prit fin. Risa, enceinte, tout s'arrêta.
Oui, Gigi apprit qu'elle était enceinte de Kamui. Elle n'était pas du genre à vouloir le mal de quelqu'un. Ce bébé n'y était pour rien et il était en Risa, alors malgré la colère, elle ne pouvait rien faire. Elle dit juste à Kamui qu'elle ne voulait pas être le problème de l'histoire. Lui en profita pour lui dire qu'elle a tout gâché, et que si elle n'avait pas été voir Natsuki, elle aurait été la seule pour lui. Gigi n'a pas été voir Natsuki.
Trou noir. Oui, elle ne se souvient pas comment cela c'est fini. Ou elle ne veut pas s'en souvenir et admettre que c'est ça.
Simplement, il lui restait un souvenir de son histoire. En effet elle était aussi enceinte de Kamui mais elle ne lui en dit jamais rien. À contre coeur, avec toute la peine du monde, elle avorta de cet enfant qui n'avait rien demandé. Elle gardera pour toujours la mort de cet enfant sur la conscience.

G. " Cinquième pièce du puzzle, Aishiteru. " * Pose une pièce d'échec sur la table, celle du Cavalier blanc. *

S'enfermer, ne plus manger, vouloir mourir. Chacun de ses jours elle les passait sous sa couette mangeant peu, buvant peu. Les rares fois où elle se levait, un regard dans le miroir lui donnait la nausée. Une nausée rougeâtre parce qu'elle ne prenait pas assez soin d'elle. Qui se souciait d'elle? Personne. Celle qu'on craignait, on la croyait partis. Et pourtant quand on passait devant sa chambre, on savait qu'elle était encore bien là. Vivante ou morte, peu importe, qui s'en souciait?
Elle ne s'en remettait pas, elle n'y arrivait pas. Elle souffrait mentalement mais physiquement aussi, comme si on lui arrache les plumes de ses ailes. Mais cette souffrance ne lui faisait pas du mal, au contraire, elle l'appréciait. Elle voulait qu'elle continue jusqu'à ce qu'elle en meure...
Alors elle rencontra Aishiteru en sortant, un des rares jours où elle prit l'initiative de laisser le soleil lui bruler les yeux. Elle ne sait pas quoi dire à leurs relation. A cette période, pour elle, tout le monde était des inconnu. Pourtant, elle dirait maintenant que Aishiteru a été son meilleur ami, et elle regrette de ne plus l'avoir près d'elle.

G. "Sixième pièce du puzzle, Hadès." * Pose une pièce d'échec sur la table, celle deuxième Cavalier blanc. *

Ce sera bref. C'était le frère d'Aishiteru, le directeur du pensionnat. Gigi se lamentait, lui, à travers son sale caractère, et sans le savoir, lui redonna un peu de courage.

G. "Septième pièce du puzzle, Kissu." * Pose une pièce d'échec sur la table, celle du Fou noir. *

Une pièce intéressante reconnut la jeune femme. Elle ne savait pas qu'elle était là ce qui était tellement logique. Kissu la détestait, Gigi la haïssait depuis tout ce temps maintenant. De plus Gigi ne faisait guère attention à ceux qui l'entouraient. Il fallut que Kissu soit face à elle pour pouvoir lui montrer son sarcasme de soeur jalouse de la popularité d'autres fois.

-Ça faisait longtemps...

Gigi cessa ses pas dans l'allée qui menait vers la sortir du pensionnat. Elle aussi un sourcil, un sourire au coin de ses lèvres se dessinant. Elle avait reconnu dans cette voix le petit son de la moquerie. Kissu avait toujours eu cet éclat depuis que Gigi s'était révélé être la apprécier.
Elle se tourna vers elle, croisant les bras. Elle la fixa de haut en bas. Elle avait les cheveux bien plus longs que ceux de Gigi mais le reste du corps était fidèle hormis le fait que Kissu, parmi les triplés, ait toujours eu des yeux verrons. L'un bleu l'autre vert.

-Effectivement, que me vaut l'honneur de ta visite? Comment va notre frère? Et ceux qui m'ont servi de... Parents?

Kissu s'approcha d'elle toujours avec ce petit sourire plein de malice vicieuse.

-Et bien, n'ai-je donc pas le droit de venir voir la ratée de la famille? Dire qu'ils avaient tous autant d'espoirs en toi... Notre frère va comme un veuf incestueux. Tu te rends compte qu'une fois toi partie, c'est sur lui que tout leur amour est retombé? Je ne te dis pas comment nos parents furent fort déçu quand il annonça son mariage avec notre cousine la plus proche. Il a fallu ça avant que nos parents comprennent que c'était moi, l'étoile brillante. Sur les trois, il n'y a que moi qui ai réussi.
-Ta jalousie et ton mépris te tueront, tu sais?
-Ooh ne serait ce pas toi la jalouse à cette instant? Après tout, j'ai un bonheur que tu n'as pas. Rien qu'à voir ton état. Tu vis dans une pension, c'est que tu es tombé bien bas...

La jeune femme se mit à rire, tournant autour de sa jumelle. Gigi elle gardait simplement son sourire, amuser de la moquerie qui s'éparpillait dans l'atmosphère. Que croyait-elle au juste? Rendre Gigi jalouse? Lui mettre en plein visage un bonheur qu'elle n'aurait jamais? C'était tellement pathétique que ça en devenait amusant.

-Aaaah Kissu. J'avais beaucoup d'affection à l'époque pour toi. Après tout, on riait tellement tous les trois. On était inséparable. Il a fallu que du jour au lendemain, tu deviennes simplement invisible face à moi, et tu as tout gâché.
-TU as tout gâché ma pauvre. C'est toi et toi seule qui as tout gâché. Il a fallu que tu te fasses remarquer pour avoir un plus grand amour que je ne pourrais avoir. Alors chaque jour j'espérais qu'un malheur t'arrive pour que je puisse prendre ta place, faire comme si Gigi no Atsuki n'avait JAMAIS existé! Heureusement, pour moi, ce jour arriva, mais c'est ce qui nous sert de frère qui a eu droit à tout cet amour ensuite. Lui et lui seule. Tout le monde t'oubliait dans la famille, pour qui? Pour lui!
-Rien qu'a t'entendre, je ne me demande pas pourquoi.

Elle lâcha ça dans un petit ricanement qui déplu fortement à son miroir. Kissu se planta devant elle, les yeux pleins de rage.

-Mais il commit une erreur irréparable, et moi, j'eus enfin la place que je méritais.
-Si tu le dis. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, tes histoires je m'en contre fiche. On dirait une gamine heureuse d'avoir remis à sa place une autre gamine, alors qu'il n'y a pas à avoir de mérite. J'ai d'autre chose à faire.
-Tu dis ça parce que tu es jalouse.
-Je n'ai plus de jalousie en moi depuis un moment ma pauvre.

Elle dit ça en se tournant et reprenant sa marche, les mains dans les poches, plus souriante que jamais. Elle était heureuse de voir que sa famille se servait d'elle comme de bouche trou, et non par fierté, même si Kissu ne le remarquait pas. Elle venait de lui prouver qu'elle n'avait aucun regret à avoir de ne plus être parmi eux.

G. * Rire * "On en est à la dernière, la huitième... Alan, le Cavalier noir." * Pose cette pièce-ci sur la table. *

On a tous quelqu'un qui nous marque particulièrement. Pour Gigi, ce devait être sûrement lui. C'était un nouveau professeur au pensionnat. Il enseignait l'art. Croyez-moi, ce n'est pas à son cour qu'elle l'a rencontré. Oh non, Gigi n'allait plus aux cours, ou simplement à ceux qui se disaient scientifiques. Non, elle ne l'avait même pas remarqué jusqu'au jour où lui l'aborda. Elle ne s'intéressa pas à lui au départ, et le lui faisait comprendre. Pourtant il persistait et peu à peu, Gigi lui trouva du charme et se laissa aller. Elle retomba amoureuse.
Ballades, restaurants, bavardes, nuits etc. Tout pour la rendre heureuse puis-ce qu'elle passait son temps avec lui quand il n'avait pas cours. Elle sentait la chaleur du bonheur réapparaitre en elle, et décida même de lui donner sa confiance. Pour qu'elle lui accorde cet honneur, c'est qu'il avait vraiment quelque chose qui lui plaisait. Tout allait parfaitement bien pendant une, deux, trois, quatre mois. Tout allait bien. Il finit même par la demander en mariage! Pour vous dire, et Gigi nageait dans un bonheur si parfait qu'elle dit oui et se trouva fiancée.
Pourtant, Alan prit la fuite. Du jour au lendemain, il la laissa, seul, porté disparut. Alors la jeune femme crut comprendre qu'aucuns êtres humains ne pouvaient l'aimer. Elle comprit qu'une fois encore, elle souffrait pour le bonheur des autres et pour son malheur. Elle pleurait à nouveau alors qu'elle pensait que ça n'arriverait plus jamais. Mais dans tout ça, il fallut qu'elle apprenne qu'elle était de nouveau enceinte. Après Kamui, elle attendait l'enfant d'Alan, et là ce fût trop.
Elle avorta parce qu'elle n'avait pas d'autre choix. Pour la deuxième fois elle se retrouva à avorter d'un être qui n'avait rien demandé, et ça la détruit sûrement pour toujours. Elle quitta le pensionnat sans rien dire n'y même se faire remarquer, laissant la moitié de ses affaires ici. Il lui avait promis un amour pour toujours, et pourtant lui offrait un désespoir éternel.

Voilà, on y était, je pleurais... Je pleurais pour elle si j'ose dire. Elle, elle haussa un sourcil comme si elle ne comprenait pas pourquoi je versais tant de larmes et dans un petit rire et un doux regard, elle me tendit une boite de mouchoir. Elle sort ensuite de sa boite une plume noire. Le noir devait représenter cette période à ses yeux.

G. " Pleurer pour ça, pour moi... Tss vous êtes bien amusante. Je le méritais si cela est arrivé et on n'y peut rien. "

J'eus envie de lui dire que c'est faux, que personne ne peut mériter ça, cette vie. Mais dans son regard, je compris vite que je n'avais pas intérêt à dire quoi que ce soit pour la contre dire. Je baissai juste la tête, sans un mot.

Chapitre 5


G. " Vous savez, finalement ce pensionnat m'a permis une chose, c'est de faire les deux plus belle rencontre de ma vie, même si je ne leur aie pas montré, elles sont les deux plus belle chose qui me soit arrivé, mais arriver à la mauvaise période. "

Elle était partie. Loin d'eux, loin de ce pensionnat, loin de ses sentiments. Elle ne pouvait plus rester là-bas, elle souffrait trop, et de toute façon, personne n'avait dû le remarquer. À quoi bon rester dans son enfer? Elle est partie, loin, très loin. Elle est partie loin, mais au final, ce ne fût pas mieux...
Ce qu'elle faisait? Elle avait une petite chambre dans un endroit minable. Elle faisait la tournée des bars et ne tuait plus pour gagner sa vie, non, elle tuait pour le plaisir, elle ne tuait que des Don Juan parce qu'elle trouvait ça jouissif. Elle passait la moitié de son temps à boire, boire jusqu'à ne plus savoir qui elle est. Elle se noyait dans le Styx au lieu de vivre dans son enfer.
C'est là qu'elle se rencontrèrent. Un soir, alors que Gigi était saoule, contre un mur, affalé comme une violé, elle s'endormait mais sa nausée la tenait éveillée. Malgré son audition faible, elle entendant des pas dans la rue. Elle n'avait pas le courage de dire quoi que ce soit, de partir parce que sa méfiante était la chose qu'elle avait le plus développé. Non, elle ferma simplement les yeux alors que les pas cessèrent près d'elle et qu'une voix murmurait. Elle pensait être enfin morte...

G. " Franchement? Elle est loin d'être une faucheuse qui vient vous chercher, croyez-moi... Non, c'est un ange qui vient vous sauver. "

Elle ouvrit les yeux, un mal de crâne pas possible la dominant. Son coeur palpitait à toute allure, ses mains tremblaient, elle avait du mal à sortir de ce sommeil qui la tenait le plus loin possible de la douleur que son estomac éprouvait. Pourtant, c'est brusquement qu'elle se leva, en tombant presque du lit. Un lit? Une chambre neutre mais en quelque sortes décorées? Une odeur de " propre "? Ce n'était pas chez elle, elle n'était pas là où elle devait être et elle prit panique, méfiance, colère.
Ses vêtements étaient soigneusement pliés au bord du lit. Elle avait passé la nuit ici, en boxer et chemise. La personne l'avait sans doute changé, Gigi n'avait aucun souvenir d'avoir couché ici avec un quelconque inconnu. Elle le savait quand ça arrivait, mais si elle est bourré à un point extrême, elle le sait. Là, ce n'était pas le cas.
Elle n'osa même pas mettre ses affaires sur elle tellement elles puaient le dépotoir et vérifia si tout y était, y comprit son arme. Apparemment elle se trouvait à l'étage supérieur de cet endroit qui semblait être une maison tout à fait saine. Descendant doucement les escaliers, elle entendait de l'eau couler dans la cuisine. Elle essaya de faire le moins de bruit possible pour partir discrètement et ne prit pas la peine de tourner la tête vers la pièce d'où venait le bruit puis ce qu'elle était pratiquement fermée. Mais alors qu'elle posa le pied devant cette porte-ci, une voix féminine retentit. Gigi se pétrifia nette, étonner de ce faire entendre si facilement ou simplement que cette femme qui lui avait offert un lit pour la nuit est une ouïe si fine.

-Tu es enfin debout, il est deux heures de l'après-midi tu sais? Tu dois avoir faim, ou peut être un sale mal de crâne vu dans l'état das lequel je t'ai trouvé. Une aspirine te ferait du bien, vient donc t'asseoir...

G. " Que ne vouliez-vous que je fasse? Moi qui ai été longtemps tueuse, je savais que fuir n'aurait servi à rien, je ne savais même pas ce qu'elle était par rapport à moi. Bref pour vous dire que je suis resté, mais qu'elle a peiné, ma pauvre Namida, à me faire parler. Oui, c'est Namida qui ma recueillit. Et je vais vous dire, elle ne m'a pas éblouie que par sa beauté, elle m'a aussi éblouie par son âme. "

Ce n'était pas une obligation, elle pouvait partir si elle voulait, mais Gigi restait. Elle restait et ne disait rien. Elle vivait comme une fille qui vivait chez sa mère, sans rien dire. Pendant quelque temps, elle ne disait rien et Namida réagissait en fonction de ses gestes. Peut-être par peur, par inconfiance ou autres, elle ne voulait rien lui dire et communiquait furtivement par les gestes, mais elle restait.
Ce ne fût qu'au bout d'un mois qu'elle se mit enfin à parler. Ce fût au bout d'un mois qu'elle décida d'enfin se révéler un peu pour la plus grande satisfaction de Namida.

G. " Hm...  Namida avait un point commun avec moi, ou deux. Ce n'était pas les mieux et pourtant je voyais en elle mon idéale. Quant à Marine... J'ai une dette envers elle."

Marine? Oh elle était une jeune femme que Namida avait aussi prise chez elle,quatre cinq mois après Gigi. Elle était en pleine dérision, dans un sale état elle aussi, sauf qu'à la différence de notre déchu, elle était une victime qui se laissait faire.
Marine et Gigi ne s'entendaient pas, elle était l'une comme l'autre opposé comme Dieu seul sait. Marine avait peur d'elle, et Gigi n'hésitait pas à lui faire peur. Bien entendu, Namida était là pour arbitrer leurs accrochages assez fréquents. La nouvelle venue, malgré tout, avait une admiration considérable pour Gigi. Elle voyait en elle une confiance infinie, alors que ce n'était qu'une façade. C'est bien ce qui la dérangeait, Gigi, le fait qu'une fille comme Marine l'admire. Elle n'osait pas le dire n'y se l'avouer, mais maintenant elle le reconnaît.

G. " Le fait qu'elle ait autant d'admirations me faisait mal au coeur pour cette enfant, je n'étais pas ce qu'elle croyait. "

-CA SUFFIT MAINTENANT!

Alors que Namida entendit ce cri provenant de son jardin, elle eut peur que Gigi ait pris la décision de la tuer. Elle accourut regarder à la baie vitrée mais alors qu'elle voulu ouvrir celle-ci, elle se stoppa, nette, les yeux écarquillés. Devant elle, sous ses yeux, Gigi était à terre en pleure, en train d'ouvrir son âme à Marine, d'exploser. Elle craquait et disait tout ce qu'elle avait au fond de son coeur. On ne retient pas éternellement ses larmes. Un jour, le coeur sature et tout finit par sortir. C'est ce qui se passa et ce fût la pauvre Marine, complètement désemparé, qui eut l'honneur d'être présente à cette instant ainsi que Namida non loin de là, qui les regardait.
Depuis ce jour, devant Namida, Gigi restait froide et de marbre avec Marine, mais quand elle était seule avec elle, elle était plus douce, neutre. C'est ainsi qu'elle l'incita à partir dans une pension. Elle ne voulait pas se débarrasser d'elle, mais ce n'est pas restant ici qu'elle arrivait à son but, reprendre confiance en elle et croire à nouveau en l'amour. Marine partie.
Ce fût alors un mois calme, de solitude. Marine rendait de temps à temps visite à la jeune femme, discrètement pour qu'elle ne s'aperçoive pas de sa présence.

G. " Vous ne pouvez pas savoir à quelle point ça m'a déchiré. J'avais envie de le tuer, tous le tuer les uns après les autres, mais après tout ce que Namida m'avait offert, je ne pouvais pas... "

Si elle me dit ça, c'est pour la simple et bonne raison que là-bas, là où logeait Marine, se trouvait Alan qui batifolait de femme en femme s'en remord d'avoir abandonné Gigi. Quand elle le vut, à travers la vitre, dans cette salle de classe, avec cette fille, les larmes ne coulèrent pas, mais l'éclat de ses yeux parlait. Gigi comprit que l'homme n'avait pas de coeur, pas les hommes comme lui. Certaines femmes sont pareilles.

Elle bailla et, de sa boite, sortie une photo. Dessus se trouvait Namida et Marine. Elles étaient aussi belles qu'elle. Je compris qu'aux yeux de Gigi, c'était comme sa famille. Namida la mère protectrice et Marine la petite soeur fragile. J'eus un sourire radieux. J'avais séché mes larmes. J'étais bien trop sensible.

G. " Fin. "


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MessageSujet: Re: Gigi - FINITOOOO Gigi - FINITOOOO EmptyLun 8 Juil - 15:39

Bonjour, et je te souhaite la bienvenue ^^
J'ai comme un problème avec ton histoire, cela ne colle vraiment pas avec les anges et les anges déchus décrit dans le bestiaire. Un ange nait ange, donc au paradis déjà. Et je sais qu'Arthur sera ferme avec ça, jouant lui même un ange déchu. Je vais quand même lui demander son avis avant, car je suis vraiment dans le doute ^^'.
Sinon, niveau caractère et physique, c'est nickel ^^.
J'en demande plus à Arthur, et je te dis quoi changer.
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MessageSujet: Re: Gigi - FINITOOOO Gigi - FINITOOOO EmptyLun 8 Juil - 15:59

C'est vrai que je n'ai pas précisé, mais l'histoire ce déroule au paradis, et quand je parle de ses parents qui l'ont mise à la rue, rue= terre xD Sorry ;;
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MessageSujet: Re: Gigi - FINITOOOO Gigi - FINITOOOO EmptyLun 8 Juil - 16:23

Ha, déjà je comprends un peu mieux ^^.
Bon et bien, je pense pouvoir te valider, je ne vais pas te faire attendre plus longtemps x). Bon rp à toi !
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MessageSujet: Re: Gigi - FINITOOOO Gigi - FINITOOOO EmptyVen 12 Juil - 23:37

J'ai quelques questions et besoin d'explication pour quelques moments :/ Je vais mettre mon grain de sel désolé. Les hôpitaux n'existent pas au paradis tout comme les rois et reines.

Pensionnat ? Qu’est-ce que tu entends par la ?

Qu’est-ce qu’elle a fait pour être évincée du paradis ?

" Elle souffrait mentalement mais physiquement aussi, comme si on lui arrache les plumes de ses ailes." <= un ange déchu n’a plus ses ailes mais une marque à la place.

Quand sa soeur vient la voir, elle est un ange déchu aussi ? Comment fait-elle pour être sur terre en ange ? Si elle n'est pas un ange déchu, c’est pas possible qu’elle soit sur terre.

Il manque son arrivée à l’académie des anonymes.
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Gigi - FINITOOOO

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